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vendredi 4 décembre 2009

Avallon parmi les arbres

" O fading town upon an inland hill .
(...)
And on the stones and trees there lies a spell
. "

(J.R.R. TOLKIEN, "Kortirion among the trees" )


Ô immenses salles anciennes et perdues
Aux voûtes crevassées de feuillages antiques
Dallées de racines et colonnes aux fûts
De grands chênes vivants piliers de basilique

Des arches de branches tortueuses tendues
Vers une clé d'azur faîte de la charpente
Et de lourds contreforts, tenant vos mur diffus,
De platanes massifs ou de saulaie pleurante

Le vent porte vos chants ô tours d'ifs éplorés
Et vos lamentations ô bouleaux droits et frêles
Aux courts rameaux sifflants. Et ployés vous pleurez
Car c'est votre fonction en cette île irréelle

Sur une autre rive vos frères roussissaient
Me disant vos regrets de temps que l'homme émonde
Passé tombé en mythe alors que faiblissaient
Les rêves... Avallon ! Là est aux bords de l'onde
Sous le tertre couché sur le roc où poussait
Son épée le grand Roi qui gardait les deux mondes.


mercredi 11 novembre 2009

Il y a un an brillait dans mon cœur
Un espoir nouveau, pur bonheur hier
L'espoir s'en est allé, mais la lumière
Demeure

vendredi 30 octobre 2009

Ithildin

" - Et voilà l'Arbre des Hauts-Elfes ! dit Legolas
- Et l'Etoile de la Maison de Fëanor, dit Gandalf.
Ils sont fait d'
ithildin, qui ne reflète que
la lumière des étoiles et de la lune... "

(J.R.R. TOLKIEN, La Communauté de l'Anneau )



Aux palais souterrains profonds de la mémoire
Dans les tunnels obscurs, oubliés, enfoncés,
Ces mines de pensées ternes et transitoires
Où dorment poussiéreux des rois des temps passés ;

Là errant, parcourant ses strates insoumises,
Des salles immenses courues de vents glacés,
Le poète recherche au cœur des pierres grises,
Aux fondations du roc, aux trônes fracassés,

Le vrai argent caché et les métaux des astres,
Rares filons enfouis. Maladroit prospecteur,
Il a longtemps cherché sous de vastes pilastres,
Égaré, éclairant les failles et hauteurs

D'une bien faible flamme. Hélas ! Il reste morne
Le dur fer sans éclat... "Bienheureux Fëanor !
Orfèvre qui tissait, avec l'or des mallornes
Ou l'argent cristallin, des elfes les trésors !

La clarté des Arbres que tu mis dans les gemmes
Est la vie qui leur manque et les réveillera !"
Il dit, et la lumière effrayée qu'il parsème
Fait briller un fragment qu'un autre déterra.

Fol espoir à nouveau ! L'artiste alors rassemble
Joyaux, métaux, ces dons des étoiles -Sider-
Et du feu qui l'habite, et d'une voix qui tremble,
Il forge dans sa main non un illustre fer

Nulle arme de légende ou lame de héros ;
Mais d'un art plus subtil grave le roc de runes
Enchâssées d'un acier qui brillant sous le Lune
Entrouvre un monde clos... " Pedo mellon a minno ! "

mercredi 30 septembre 2009

la récurrente problématique du pont...

" Now we're back to the beginning
It's just a feeling and no one knows yet..."
( Regina SPEKTOR, " The Call " )


L'âge est un grand fossé
Que l'amour ne veut connaître
Que le cœur croit dépasser
Sans jamais s'en remettre
Quand il y est tombé
Et la chute est cruelle
Mais s'il venait à l'enjamber
Ô combien l'arche serait belle !

samedi 12 septembre 2009

Nouvelle Chasse

" Nous sommes du même sang, toi et moi ! "
(Rudyard KIPLING, Le Livre de la Jungle)


Voilà que tu as l'âge, De Raison,
De suivre une nouvelle piste,
Tout comme l'automne en cette saison
Vient, même si l'été résiste...

Il a bien grandit, le petit tout brun
Élevé en notre tanière,
Au milieu de cinq. Toujours plein d'entrain,
Tu vas ; N'oublie pas nos manières :


La force du Loup toujours c'est la Loi !

Défends partout ce qui est faible.
Devant aucun homme ne ploie,
Mais admets la splendeur de l'aigle :

Jamais plus haut que lui ne voleras.

Chasse pour ta faim, et partage
Un jour aussi, la proie te manquera.
À ta faim, mais point de carnage !

Proie du Loup est nourriture du Loup :
Que de ta part tu te contentes !
Parole du Loup est honneur du Loup :
Que ta gueule jamais ne mente !

Écoute ceux qui de l'âge ont le poids.
Dans le rocher, creuse ta grotte,
Pour que Louve et Louveteaux aient un toit
Que nulle tempête n'emporte.

Sois droit, fort et fidèle à chaque instant,
Et que la Loi soit ton repère !
Là est le vrai bonheur. Et maintenant,
Va ! Bonne Chasse, Petit Frère !

à mon petit frère pour ses 18 ans
à tous mes frères et sœurs plus généralement.
C.S. Indhal


samedi 15 août 2009

Tracer la Route

" Tell everybody I'm on my way
New friends and new places to see..."
( Phil COLLINS, " On my way " )

Il s'en va lui seul dans sa nuit
Cœur plein de Joie
Yeux brillants d'un pas de défi
Ce soir flamboie
Dans son poing le feu d'un ami
Qui éclaire sa voie

À chaque pas silencieux
Homme il avance
Empli d'Espoir audacieux
Quitte l'enfance
Et mille étoiles aux cieux
L'entourent à distance

Cœur gonflé de Sang et d'Amour
Ce pain qu'il mange
Est un divin don sans retour
Et sa louange
Brille comm' deux lettres au jour
Et à son bras trois franges




Soir de l'Assomption
15 août 2009
" Je sais que la grandeur de l'Homme
est sa Fidélité "

R.S.


jeudi 16 juillet 2009

Le cocon laissé vide

" Te raconter enfin qu'il faut aimer la Vie
L'aimer même si

Le Temps est assassin et emporte avec lui
Le rire des enfants... "

( RENAUD, "Mistral gagnant" )


Une petite vie qui disparaît
C'est cependant une grande tristesse
.
Et pour la mère amie qui la portait,
Une douleur forte et brutale, intime.

Sur un futur possible, on tire un trait.
Dur coup porté contre la petitesse !
Jusqu'à sembler injuste. Tu n'étais
Pas fautive pourtant !
...................................... Et mon estime
Face à ton courage, envers toi grandit,
(En vers je le dis !), surtout en cet âge...

... Ce soir, par delà les nuages,
... Une nouvelle étoile luit.

Papillon d'un crépuscule

L'espoir d'une vie
Comme un papillon
Une nuit s'envole
Vers la Lumière...
... ADIEU !

mercredi 10 juin 2009

l'Alchimiste

" L'or que nous demandons, du fond de nos voix,
À la transmutation des métaux du rêve. "

(Yves BONNEFOY,
"Dans le leurre des mots"
I, in Les Planches Courbes )


La qualité de la racine
Fait de l'arbre entier la vigueur...
Dans ma mémoire se dessine
Une souche de mon bonheur.

Homme de rire et de rigueur,
Du troisième ordre d'Assise,
Portant le nom du fondateur,
Savant à la rime précise.

Exerçant le noble art chimique,
Il fit naître quatre éléments...
Et dans le chant, dans la musique,
Cherchait le Beau à tout moment.

Homme de joie, de sentiment ;
Témoin de ma métamorphose,
Des premiers jours, et tendrement
Acteur aussi de ma nymphose.

Depuis un an là-bas repose...


+
À Jean DURAND,
o.f.s.
décédé le 9 juin 2008

IN MEMORIAM

samedi 30 mai 2009

Theoria

"Est Beau ce qui plaît universellement sans concept"
(E. KANT,Critique de la faculté de juger, §9 )


Un soir d'or avant le cinquantième jour.
Un souffle léger à mon oreille murmure...
Le poète assis, la plume prise de court,
Laissent glisser en eux le fil de l'écriture.

Le vers comme la vie va et vient en retours,
Et pourtant il progresse, et Poésie prend forme.
Il fixe, la trace, l'encre, lui donne un tour,
Mais strophe, rime, le vers même n'est que norme ;

Cela veut dire : une règle ; Un trait de contour.
Et le rêve, et le chant se fixe en caractères,
La brume précédente entre dans ses atours :
Idée préexistante, elle devient matière.

Poésie vit avant que de devenir vers.
Par lui je la fait lettre, à l'œil je la propose.
Mais elle est hors de lui, invisible, et devers
Moi ; Je puis si je veux l'incarner dans la prose.

mercredi 20 mai 2009

Aller et Retour

"The Road goes ever on and on..."
(J.R.R. TOLKIEN, The Fellowship of the Ring )

Moi aussi j'ai fait vers l'Est un voyage,
Moment profond où l'on quitte son port
D'attache, s'ouvrant à d'autres visages,
Et déploie la grand-voile au vent plus fort.

Et dans les flots lumineux du levant
Je reviens épuisé de soirs trop denses.
La joie brille dans les regards d'enfants,
Reçue et partagée en abondance.

Alors aux rives passées sont laissés
Doutes et naufrages. Et revenir,
Reçu par les miens, me sentir aimé.
Enflammé à nouveau, dans un soupir :

Serviteur !


Post-Scriptum à l' "Aller et Retour"

Et au retour est un nouveau départ...
Quitter tous les habituels visages
Et mon pré-carré, pour qu'une autre part
De moi grandisse. C'est autre voyage...

Tenir ce nouveau cap m'est douloureux,
Mais, Promesse, ma vie est toujours prête !
Suivons la Route et ses chemins poudreux,
Obéissant. "Ne tourne pas la tête...

... un Scout regarde en avant !"

dimanche 5 avril 2009

Le blanc pélerin

"Tous avaient les yeux fixés sur lui.
Ses cheveux étaient blancs comme neige au soleil,
et sa robe d'une blancheur lumineuse ; (...)
les yeux brillaient, pénétrants
comme les rayons du soleil."

(J.R.R. TOLKIEN, Les Deux Tours )

Sur une arche fragile au dessus de l'abîme
Un homme âgé, guide d'une communauté,
Sûr, affronte le feu trompeur, et à la cime
Lui oppose la flamme de la Vérité.

Il est dit vieux, étrange, rude, autoritaire ;
Il est lumineux, docte, doux, ouvert, aimant.
Le bâton qu'il brandit est symbole unitaire,
Le chapeau sur ce chef est pointu doublement.

Son front est trois fois ceint d'une blancheur d'écume
A laquelle répond l'or de l'anneau reçu.
Sa parole est sa lame, et quand nous l'aperçûmes
Glamdring fut pénétrante et nous a convaincu.

On dit qu'il a chuté -Et trois fois comme lui
Le Porteur sous le poids du fardeau- on le blâme,
On déforme son dire et on le voudrait gris,
Transigeant... Il est blanc, pour le salut des âmes.

Il rallume les feux d'alarme dans la nuit,
Parcours toute la terre annonçant le Message.
Malgré l'ombre alentour il est flambeau qui luit,
Guidant le peuple en corps vers l'aube d'un Passage.

vendredi 13 mars 2009

Valet obscur...

"Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure"

(G. APOLLINAIRE, "Le Pont Mirabeau",
in Alcools)

Aujourd'hui je joue l'atout le plus grand.
Aurait-on trop tôt posé le petit ?
Devrai-je mettre l'excuse à son rang
L'an suivant ? Dix-mille et cent-une-nuits,
S'il faut parier, c'est maintenant,
Cette mise est sur le tapis.

Ce n'est pas moi qui ai la main
Pourtant je veux l'avoir demain
Et peut-être gagner la banque ?
De mon jeu aurai-je un indice ?
Je peux voir un as et deux dix...
Vingt-et-un, noir, impair et manque !

mercredi 4 mars 2009

Belloc

"Salve Regina, mater misericordiae... "



La croix grise au ciel étend ses bras
Et grave surplombe les pentes roses
Et les toits verts des collines autour.

Ici le calme apaise l'homme las ;
La cloche régulière compose
Le temps en un essentiel retour.

Vrai rythme et règle, Ora et labora,
Vie d'autant plus ouverte qu'elle est close
Dans la prière ils aiment sans détour.

Le présent à l'éternel se confond.
Beau lieu où des voix chantent Père ! Abba !
Ces serviteurs en habit bleu profond.
La Croix offerte au monde tend les bras.

Se réfléchir...

"Car je sais ce que je devrais faire, mais j'ai peur de le faire..."
(J.R.R. TOLKIEN, La Communauté de l'Anneau)

Dans la fraîcheur d'un matin doux
Où, muette, Jeanne d'Arc me regarde,
L'éclat du ciel éclaire tout,
Ta lumière pour le cœur que Tu gardes.

Et l'air pur de ce lieu me calme,
Et cent bruits dont le silence s'emplit,
Et la beauté de tout ce que je vis
Comme leurs chœurs Ta louange proclament.

Le mien psalmodie un même refrain,
Un même espoir, une requête...
En Toi je remets mon destin.
Je dois attendre qu'elle soit prête,
Vivre en ami... Tout est entre Tes mains !

Et la cloche qui sonne encore
Réveille en mon cœur de tristes échos.
Ma faiblesse semble me clore
Comme auprès de ces lignes est un clos.

dimanche 15 février 2009

5 doigts d'une main...

Pouce !


"La vie n'est que bonheur !"
Claire De CASTELBAJAC


Comme les deux fleuves brillent tes yeux d'azur,
Et l'or de la vierge couronne ton front pur...
Elle que l'on révère aux hauts de Fourvière,
Ou qui trône en Bordeaux. Là, cinq vies se lièrent,
Cinq et plus... Enfant, de toute mon affection,
Je fais vœu que ton cœur soit entendu du lyon.




Index


"Quand je serai grande,
je serai Robin des Bois ou rien !"


Car l'on peut s'appuyer sur toi pour avancer
Se fier à ton conseil, par lui se relancer
Dans cette vie que tu aimes. Tu dis la Loi
Quand tu diriges nos sœurs en rondes aux bois
Robinson discret, joyeuse car en cette heur'
Tu t'appuies sur ton roc, ta chance et ton bonheur.




Majeur...


"All the world's a stage..."

SHAKESPEAR, As you like it


Mais le plus jeune et le plus fou et le moins moi.
Tu aimes à être vu : chaque jour est pour toi
Une scène de plus. Mais ton cœur parle vrai,
Et ton affection se fait jour sous tes traits
Ou ton attention pudique à nos soucis...
Toi le plus jeune et plus filou de mes amis.




Annulaire


"... Amis dans le Seigneur..."

(Claire CHATAIGNER)

Pourquoi quitter, ami, les fiefs d'Aliénor,
Ceux qui t'aiment ici et partir vers le nord ?
Mais tu reviens toujours chaque fois plus joyeux,
Et ton cœur n'est point sourd quand tu es loin des yeux.
Lors si nos deux routes divergent en chemin
Ayant même Départ, frère, auront même fin.




... et le petit dernier !


"Il y a dix-huit ans, naissait, près de Paris,
Un tout petit garçon, qui a beaucoup grandi... "

PAPINOU, 13 mars 2006
à mon cœur de tous les poètes le plus grand.


Je te regarde au travers de vingt ans ;
La photo d'hier m'arrête un instant...
Courte crevette aux petits poings crispés,
Tu reposes, fragile, enveloppé
D'étranges bulles. De cinq le premier,
Mais, humblement, de nous cinq le dernier...




***
Et à tous ceux que nous aimons...
Car nous ne sommes cinq que pour rayonner de cinq fois plus d'amitié !
Et de Son amour...




mercredi 11 février 2009

La tempête

"We are such stuff as dreams are made on,
and our little life is rounded with a sleep... "
(SHAKESPEAR, The Tempest )

Parfois l'orage se déchaîne

Sur l'océan de mon esprit.
Alors cette liquide plaine
Se démonte et tonne à grands cris,
Silences d'une rage vaine !

Alors c'est l'ombre qui me serre.
Et si le lys de mon compas
Me dit le cap, une onde amère
Me tourmente. Las ! Ces combats
En moi sont une sombre guerre !

Un soleil s'est levé non loin.
(Ou juste à mes côtés peut-être)
Sa pure amitié m'a rejoint,
Calmant l'angoisse de mon être...
Et mon ciel ce soir est serein !

A toi, merci encore...


mardi 3 février 2009

Etat d'âme

"Et mille remerciements

pour tout ce que nous avons partagé"
C.S.

Et le combat encore eut lieu...
Comme en d'autres temps
Quand un mécontent
De sang royal criait aux cieux
Son cri de vengeance
Sur l'indifférence
D'un cœur repoussant l'amoureux.

Et deux armées de se mouvoir
Dressées face à face
Poussées par l'audace
D'un prince et de son fol espoir
De gagner le cœur
Qui fait sa douleur...
Soldats blancs contre soldats noirs.

Ainsi en est-il maintenant.
Mais blanc n'est au fond
Au moins pas plus bon
Que le noir, je crois, n'est méchant.
L'un est loup sauvage,
L'autre est bien trop sage...
Les deux pôles d'un même aimant.

Une à la guerre avait mis fin,
Imposa la trêve
Pour deux mois, doux rêve !
Une à qui je m'ouvrais enfin,
Qui calmait mes peurs,
(Ô divin bonheur !)
A qui je lierais mon destin...

Si elle acceptait

Mais ses sentiments ont passé
Et pauvre cœur tendre
Je ne peux qu'attendre...
Le combat a recommencé.

samedi 24 janvier 2009

Pentecôte





" Faites-vous des cœurs
vastes comme le monde ! "




L'ombre d'un soir gris trempait les grands bois,
Quand le trait d'un soleil victorieux
Vint jaunir les murs du château françois
Et briller dans mill' regards joyeux ;

Imposa le silence au hurlement
Des meutes, un bord au chant des clans,
Suspendant rondes, rassemblements,
Éclats des feux qui ne rougeoient pourtant.

Alors compagnies et troupes mêlées
Virent au vert des gazons surpeuplés,
En plein ciel, répondre la radiance
De nos couleurs en cet arc d'alliance.

Peuple des tentes, Israël nouveau !
C'est là promesse d'un siècle encore,
Qui de Lui descend sur toi en vive eau,
Quand le premier, ce soir, va se clore.



(Le logo du Centenaire est affiché ici
avec l'aimable autorisation du mouvement S.U.F.)



mardi 20 janvier 2009

Hier au soir...

"There flowered a white tree (...) but seven stars were about it..."
(J.R.R. TOLKIEN, The Return of the King)

Sombre aurore, le ciel a pleuré ce matin,
Larmes de mes yeux secs, et pleurs de mon chagrin
Qu'un vent trop froid a éclairé ; Et moi levant
Le cœur, j'implorai la fraîcheur d'un arbre blanc.

Sérénité, paix de l'âme, douce espérance
Sont en moi à présent ; Ainsi donc le silence
Par l'écrit (virtuel ?) est rompu. Et j'attends
De revoir une étoile, don d'un arbre blanc.

Qu'il vienne, ce crépuscule ! Que je te voie !
Triste ciel, pourquoi pleurer ? Mon cœur est en joie
Ce matin : la frayeur a passé au néant.

Douce aurore... Le ciel bas pleure ce matin.
Mais la nuit d'un hier a défait mon chagrin.
Douce es-tu, étoile, fille de l'arbre aimant !